C’est elle qui va nous raconter l’histoire de : « La voleuse de livres », du réalisateur Brian Percival.
J’en sors, pas vraiment indemne, mais émerveillé.
Le début du film est majestueux, un blanc neige sur du noir train d’enfer, de facture exceptionnelle.
Et tout de suite du sang qui coule doucement du nez d’un enfant…
La mort nous raconte alors combien il est inutile de s’en faire pour notre fin,
et en l’attendant,
celle du film,
dans notre fauteuil rouge, on butine les images qui nous défilent.
Elles sont d’une poésie cruelle, d’une beauté crue, d’une humanité confondante.
Il y est question d’une cave dictionnaire, d’un « mein kampf » devenu journal intime, d’un bandonéon à l’abri des bombes, d’une petite conteuse dans le grand noir, d’un garçon au cheveux citron qui se prend pour un sprinter noir, de livres volés qui ramènent à la vie, d’une femme tonnerre remplaçant une maman communiste…
Et pendant ce temps-là, dehors, en Allemagne nazie, on défonce des vitrines, des hommes, des dignités, parce que le nom propre sonne juif…
Si vous pensez être trop sensible, allez le voir quand même.
Il ya dans ce film un clin d’oeil à notre destin, celui de chacun d’entre nous, encore vivant, pour l’instant.
Allez-y, vous en sortirez avec l’envie de vous en sortir!
Ce film est magnifique!!!