Un film des frères Coen c’est déjà un cadeau!

Alors si en plus vous aimez le folk, la guitare sèche dans une ambiance moite, les chats perdus puis retrouvés sans noisettes, et les prémisses elliptiques de Bob Dylan, c’est un régal.

John Goodman est là. L’énorme bonhomme! Génial acteur aussi shakespearien que clownesque, quasiment omniprésent dans l’univers coénien.

 Il pulvérise du vent cendré dans The big Lebowski, il voisine en gentil taré sadique dans Barton Fink, il coopte le rapt d’enfant dans Arizona junior, il pique nique en borgne pragmatique dans O’Brother, il campe dans Inside Llewin Davis, une sorte de mécène drogué, de Diogène jazzophile, de patapouf sarcastique…

C’est moins jubilatoire que the big Lebowski, mais c’est moins noir que The Barber, c’est une épopée de la poisse adoucie d’arpèges en picking.

Voir un film des frères Coen est un privilège.

Celui-ci est en noir et blanc comme les cauchemars revus à la hausse, la neige aprés Noël, l’esprit des chercheurs d’or à la Chaplin, une partition de folk ramassée dans la boue, une période de déprime résiliente…

Une morale à retenir du film: ne vous foutez pas de la gueule d’une joueuse de lyre agreste, un jour ou l’autre son mari déboule, et c’est le début de la fin!

Merci Joel et Ethan !!!

 

 

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Dernier film de Jeunet.

J’adore Jeunet. Tout. Fan sans aucune objectivité transmissible.

D’ailleurs dans cet article: « Mon cinoche », je ne ferai, pour plagier le magnifique Julien Gracq, que des exercices d’admiration!

Mais faute de temps je vais faire court.

« L’extravagant voyage de T.S. Spivet » serait « ringard », comme ont tenté de le démontrer certains critiques avertis de leur cuistrerie

cinéphilique.

M’en fous! Je ne m’adresse qu’aux spectateurs bon public comme moi. Ceux qui se régalent avec leur lunette 3 D. à approfondir l’écran de petits détails rigolos autour de chiens déprimés qui bouffent des seaux en fer, d’adotes hystériques qui épluchent du maïs, de petit bonhomme ne faisant rien qu’à inventer des roues qui tournent à vide pendant des siècles, de train d’enfer allant au paradis du hot dog!

Pas le temps je l’ai déjà dit de la faire plus longue, mais franchement bouder un tel film c’est quand même cracher pas mal dans la soupe épicée de l’histoire du cinéma de classe internationale!

Dans mon petit fauteuil rouge d’un cinéma Majestic de Lille j’ai frissonné ma race de plein de satisfaction cinéphillique et de bonheur à partager. Merci Monsieur Jeunet!!!

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